2 : Le Cap débat ( le couvent)
Le capdebat
Le couvent 1117 et 1141:
Création du prieuré de femmes de Longages
par l’ordre de Fontevrault.
1316:
Signature sous la pression royale du
paréage pour la bastide de Longages.
1355:
Fortification générale ordonnée,
le couvent se protège d’un fossé.
1357:
Le couvent semble abandonné par
les sœurs et occupé par des laïques.
1496:
Un arrêt exige leur départ et
le retour à une vie religieuse.
1664 le 23 Avril :
L’abbesse de Fontrevault achète au Roi sa part
sur Longages pour 997 livres dorénavant
la prieure devient la seule seigneuresse du lieu.
XVIIIe siècle:
Le couvent est un riche domaine féodal
particulièrement bien géré avec une
administration rigoureuse et même autoritaire.
La fin du couvent
L’assemblée Nationale constituante
le 13 février 1790 décrète que:
"la loi constitutionnelle du royaume ne reconnaissant
plus les vœux monastiques
tous les ordres religieux sont supprimés".
C’est le 9 Juillet que le commissaire
de gouvernement Cappé assisté de
Théodore Campagne,maire Vital Faucher
et Bernard Camin officiers municipaux
se présente à la porte du vieux monastère
pour notifier à Mère Marie de Gensac
prieure le décret de dissolution et pour
procéder à l’inventaire des biens qui seront
vendus aux enchères en 1791.
Les dépendances :
Par la liste :
Des biens nationaux à vendre
dans le département de la Haute-Garonne
(district de Muret) "Du 26 janvier 1791".
La fin du couvent :
Au moment de la fermeture le couvent comptait
dix-sept religieuses de Chœur toutes issues des
grandes familles nobles de la région et
quatre sœurs converses.
Toutes rentrent dans leur famille où sont
accueillie chez des amis aucune ne reniant
leurs vœux.
La Prieure,à qui l’état avait accordé une
pension annuelle se réfugia chez la comtesse
de Roquelaure sa parente.
Le comte de Roquelaure partant pour l’émigration
lui avait confié sa fortune.
Elle loua, par bail régulier un petit galetas
et enfouit dans un mur ce trésor, après
avoir plâtré et tapissé le dit mur.
Le jour du retour de ce cruel exil le comte
n’eut plus qu’à briser la tapisserie et le plâtre
pour récupérer les 260.000frs or.
La dernière Prieure de Longages vécut
désormais dans la famille Roquelaure et mourut
à Toulouse en 1829.
Sarrans André devient le propriétaire
du couvent en 1791
(vendu en bien national).
Légende du plan du couvent
1807
(Archives départementales)
1:logement du portier
2:chapelle démolie
3:quatre corps de maison
4:la tour
5:le cloître
6:une grande allée
7:une petite allée
8:degré de descente du parterre
9:le tinal
10:la grange
11:grande cour
12:petite cave
13:enclos
14:rue publique (aboutissant à la petite cour)
15:le chemin
16:échelle de vingt canes
(mesure de longueur dont la grandeur variant de 1m75à 2mètres)
17:le lavoir pigeonnier
18:la terrasse
19:le cimetière des religieuses
20:le vivier
21:le chemin du Prieuré
22:le cimetière communal
23:le prieuré
24:la fontaine
25:les maisons des particuliers
La contenance du couvent 36 a 39ca
du verger 6a79 ca.
Le plan du couvent 1807
Les trois fontaines de Longages
Les religieuses firent construire des fontaines,alimentées par des sources.
La première se trouvait au Brouilh,elle alimentait par les ruissellements d’eaux de pluies, la seconde qui se trouvait à la côte de la Prade.
La troisième était « côte de la baronne » Ou chemin du Prieuré,« elle fût démolie »vers 1980.
C’était l’eau courante et l’eau potable
pour les habitants.
La fontaine.
Côte de la Prade
restaurée par la municipalité Brière.
La porte du couvent
Le couvent s’élève dans un enclos de verdure
ceint d’un mur de clôture.
Divisé en trois espaces.
Le monastère en lui-même se compose
d’un grand bâtiment carré à un étage
flanqué de quatre tours d’angle :
Le cloître occupe le centre,les quatre ailes
reçoivent la salle capitulaire,les dortoirs
une sacristie (presbytère)
une prison:le chauffoir,le lavabo,le réfectoire
le dortoir des converses.
Ce premier espace, avec l’église a été fortifié :
En effet la transaction de 1535 signale
qu’il n’y a pas à Longages de château
sauf le monastère qui en temps de guerre
"était fermé de murailhes,parois et fossés".
Le second espace est constitué par la cour
des hôtes et ses deux ailes de bâtiment
où se trouvaient les écuries
les greniers,la forge,l’hôtellerie.
Suite à la porterie.
La porterie entrée principale
Photo prise en 1993
par Madame Maryse Bibès
La porterie fût l’entrée principale :
Celle-ci,toujours présente dans sa réfection
du XVIIIe se trouve entre l’église et le mur
de clôture du cimetière paroissial:
contre elle se présente la conciergerie.
Le troisième espace comprend :
Les viviers,le pigeonnier,lavoir,les jardins
et les fontaines.
Enfin au nord, à l’extérieur de la clôture
mais contre elle,le cimetière des sœurs.
L'ancienne église
A gauche de l’église,la sacristie (presbytère)
ou de leur dortoir par un escalier les sœurs
avaient accès au haut chœur.
"Elles étaient séparées du bas chœur
par une grille"
Photo de 1993 prise par Maryse
Le cloître est abandonné vers 1380
au moins jusqu’en 1499
où il est demandé une construction.
L’église n’est de fait restaurée qu’en 1530
puis l’ensemble est à nouveau en ruine en 1581.
Les bâtiments sont relevés à parti de 1620.
Peu avant la révolution
l’église s’est enrichie d’un mobilier de luxe.
Si l’orgue a été vendu "un lutrin" en fer forgé
récemment classé conservé dans l’église paroissiale.
Mais la pièce maîtresse est constitue
par une magnifique grille en fer forgé que
l’on peut admirer dans le couvent de Boulaur.
Elle a été sauvée du naufrage à l’initiative
de deux anciennes professes de Longages.
Claire de la Tour-Bonnefoy et Suzanne de Sarrieu
qui les premières,tentèrent de redonner vie
au couvent de Boulaur et l’y firent transporter .
Sarrans:en devenant propriétaire s’était approprié
l’église qui se trouvait à l’intérieur du couvent:
La commune lui fit un procès
qui va durer de 1791 à 1812.
En 1813 un accord avec monsieur Sarrans,
permet de récupérer sur l’église du couvent
qui est détruite du mobilier qui est affecté
à l’église St- André.
Les autels, la chaire, le retable,les lambris,
l’orgue (qui sera vendu à la Daurade)
l’horloge,les tableaux,la cloche
"la seule qui restait après les saisies de 1793"
la grille de communion,le carrellement
les boiseries,six mille briques entières
douze stalles,des pierres diverses;
les fonts baptismaux en calcaire jaune
octogonal propre à la période 1270-1320.
Entrée du bas choeur
L’entrée de l’église
"Le bas chœur"
(Donnant dans l’ancien cimetière du Capdebat)
Les converses entraient par cette porte
ainsi que les paroissiens qui eux venaient
par les "carrelots" petites ruelles
qui existent encore de nos jours
L 'ancien cimetière paroissial
1150-1900
Le cimetière du couvent :
Date de 1150.
Plus tard l’histoire
des sept cimetières de Longages.
Les communs
Les communs étaient mitoyens aves la sacristie (presbytère).
Monsieur Sarrans Melchior en 1807
fit des travaux dans les communs pour
créer un haras.
S’étant approprié l'église du couvent
Il fût en procès avec la municipalité.
« Ayant mal étayé le mur de la sacristie
ce dernier s’écroula »
Et l’église fut en partie
« ouverte aux intempéries ».
Le souterrain
Ça n’est pas une légende
il se trouve au N°10, sur le plan
"la grange face à l’allée menant
au pigeonnier-lavoir".
Photo : de Maryse en 1993.
Le pigeonnier Lavoir
En 1784 :
La mère supérieure
Françoise de Montesquieu-Fezensac le fit construire.
Mais à ce jour il est malheureusement
voué à la ruine.
L 'Oratoire
Lieu de promenade et de prières des religieuses.
Il fût détruit pendant la seconde guerre mondiale.
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